L’ordre – Jean-Daniel Pollet (1973)

EN ENTIER – VOSTF – 40 mn

« L’œuvre de Jean-Daniel Pollet n’a pas la reconnaissance qu’elle mérite. En témoigne l’insuccès de la rétrospective qui lui fut consacrée en octobre 2001 au Centre Pompidou. Selon Émile Breton, « Il y avait dix-neuf personnes dans la salle, les animateurs du débat compris », lors de la projection de Ceux d’en face (2001). L’ordre (1974) n’est malheureusement pas mieux connu. Ce documentaire de combat présente le portrait éclaté de Raimondakis, un des nombreux lépreux qui fut victime de l’arbitraire du gouvernement grec, comme l’annonce le narrateur dans la séquence d’ouverture : « En 1904, l’Etat décide de les enfermer. La police les arrête partout et les met dans cette île de Spinalonga, là, juste à côté de la Crête, pour qu’ils y finissent leurs jours, isolés, dangereux pour la société. Bon. Ils s’installent là et s’organisent une vie. (…) Tout à coup, on trouve un moyen de lutter contre la maladie. Les types ne sont plus condamnés. On peut refaire des projets. Alors, plus de raison de les enfermer. Donc, en 1956, on retire tout le monde de là, et on les amène ici, dans cette station, près d’Athènes, pour qu’ils se remettent avant de retourner dans le monde. Mais voilà, ils ne retournent pas dans le monde ». Ils ne reviennent pas car le monde ne veut plus d’eux ; et qu’ils ne veulent plus du monde non plus. Réaction bien légitime que la suite du film se charge d’expliquer.  » Mécanique filmique.


En complément, le film Bassae (1964), sur un texte d’Alexandre Astruc :