René Vautier, cinéaste franc-tireur – Arnaud Soulier, Sabrina Malek (2002)

EXTRAIT (Durée du film : 60 mn – Format DV)

Un documentaire sur René Vautier et son oeuvre. L’extrait aborde son implication dans la Guerre d’Algérie comme cinéaste et anticolonialiste, et ses apports au cinéma algérien:

 

Une conférence avec René Vautier (2000) qui revient notamment sur les débuts du cinéma algérien, et son apport sans « prendre la parole à ». il revient aussi sur sa définition d’un « cinéma d’intervention sociale » et non « militant, je n’aime pas le terme » :

 

Et je finis cette note avec un article récent sur Histoires ordinaires (cliquer sur le bleu), accompagné d’une excellente vidéo (4 mn) où René Vautier s’exprime sur la censure et les possibilités techniques actuelles de la contourner… 

Afrique 50 – René Vautier (1950)

EN ENTIER – 17 mn

 

La cinémathèque française : « Considéré comme le premier film anticolonial français, Afrique 50, réalisé par René Vautier en 1950, a longtemps été interdit. La Cinémathèque française tire aujourd’hui des copies neuves de ce classique qui n’existait plus que sur des supports endommagés.

Ancien résistant et fraîchement diplômé de l’IDHEC, René Vautier répond en 1949 à une commande de la Ligue de l’enseignement. A un film censé porter sur les bienfaits des missions éducatives de la France en Afrique, il répond par un pamphlet cinglant contre la colonisation. Les négatifs sont confisqués mais René Vautier, avant d’être emprisonné, sauve quelques bobines de la commission de censure qui lui permettront de monter son film.

La disparition des négatifs originaux, ainsi que les conditions illégales de diffusion du film pendant plusieurs décennies, ont contribué à la dégradation des rares copies existantes. Les nouveaux tirages sont issus d’un internégatif aujourd’hui fragilisé, lui-même réalisé à partir d’un élément positif et conservé à la Cinémathèque de Bretagne.

Après ce premier film, René Vautier poursuit toute sa vie une carrière de cinéaste militant. Il s’engage entre autres contre le capitalisme et le patronat (Un homme est mort), le racisme en France (Les Ajoncs, Les Trois cousins), poursuit sa dénonciation du colonialisme (Avoir vingt ans dans les Aurès) et donne la parole aux femmes (Quand les femmes ont pris la colère, coréalisé avec Soazig Chappedelaine). Il fait tourner Claudia Cardinale pour la première fois en 1956 (Anneaux d’or), participe aux groupes Medvedkine et publie ses mémoires en 1998, Caméra citoyenne, livre aujourd’hui épuisé.

Le nouveau tirage d’Afrique 50 s’inscrit dans un travail de sauvegarde de l’œuvre de René Vautier que la Cinémathèque française a entrepris avec sa fille Moïra Chappedelaine-Vautier en 2007. La rétrospective Bruno Muel (cinéaste, producteur, écrivain, chef opérateur et proche de Vautier) avait alors révélé la nécessité de tirer de nouvelles copies du court-métrage Les Trois cousins(1970), qui n’était plus projetable. Puis, en 2008, à l’occasion d’une journée d’études sur René Vautier organisée en partenariat avec la Cinémathèque française, deux copies neuves du film Les Ajoncs sont tirées. Il a déposé les négatifs de ces deux films, conservés depuis dans les collections de la Cinémathèque française.

Avec Avoir vingt ans dans les Aurès (1972) aujourd’hui invisible sur une bonne copie, Afrique 50 est l’un des films incontournables du cinéma français que notre institution se devait de préserver. »