The Stones in the park – Leslie Woodhead (1969) // One plus one – Godard (1968) // Out of the blue – Denis Hopper (1980)

EN ENTIER – 53 mn

Concert gratuit à Hyde Park « devant 500 000 personnes » filmé par Leslie Woodhead. Ce film ne présente pas de particularités au-delà du concert en lui-même, par ailleurs moment important du groupe. En effet le guitariste Brian Jones, leader des débuts et qui a inspiré le nom du groupe à partir du morceau « Rollin’stone » de Muddy Waters, a été viré en juin 69. Ce concert est initialement un retour sur scène après quelques temps sans tournée, après une période mitigée du groupe, dont l’avant dernier album Their satanics majesties request (1967), plus « expérimental » et éloigné des racines blues du groupe, eut peu de succès. En ce 5 juillet 1969 il est aussi question d’y présenter le nouveau guitariste, Mick Taylor, dans la foulée de l’album Beggars banquet (1968) qui revient plus que jamais au blues. Cette période marque aussi la grande rivalité avec les Beatles et l’album s’en démarque avec des morceaux nettement plus marqués politiquement : « Street fighting man » et surtout « Sympathy for the devil ». L’enregistrement de l’album a donné lieu à un film expérimental de Godard, très politique aussi (dans sa « période mao »), intitulé One plus one. Ci-dessous [qualité médiocre], la version retouchée par le producteur (qui porte le nom Sympathy for devil). Elle valut une grande de colère de Godard qui frappa le producteur lors de la projection et dit « vous êtes tous des fascistes« . Il ne voulait pas, notamment, que le morceau « Sympathy for devil » y soit écouté en entier et finalisé. Historique et retour sur le film ICI sur Ciné-club de Caen

 

Pour en revenir au concert de Hyde Park, c’est aussi un évènement car deux  jours auparavant le guitariste Brian Jones meurt noyé dans sa piscine; le concert devient un hommage à ce dernier, avec notamment la lecture d’un poème sur la mort, Adonaïs de Percy Bysshe Shelley (un poème ceci dit qui contraste avec la fin ténébreuse de Brian Jones, écarté sérieusement du groupe au fur et à mesure et aux multiples conflits avec les autres membres…). 

L’ordre chronologique du passage des morceaux joués dans le concert : (I Can’t Get No) Satisfaction / Jumpin’ Jack Flash / Honky Tonk Women /…No Expections /…Stray in Blue/ I’m Free / Sympathy for the devil / Love in vain / Midnight Rambler / I’m yours, she’s mine.

La tournée des Rolling stones au USA, après 3 ans d’absence là-bas, démarre fin 69 et, à l’issue de cette dernière ça se finira très mal… à Altamont (à proximité de San Francisco), autre concert gratuit, sur le modèle de Woodstock. Je renvoie ici au film Gimme shelter des frères Maysles, ICI sur le blog. La vague hippie des sixties touche à sa fin et une certaine désillusion prend le dessus, tandis que d’autres courants musicaux vont apparaître… dont le punk. 

La fin des années 70 sera ainsi sans appel pour Denis Hopper et son CHEF D’OEUVRE Out of the blue (1980), 10 ans après l’emblématique film hippie Easy rider (1969) : « Plutôt exploser en plein vol que mourir à petit feu » dit la chanson Out of the blue, que reprend comme letimotiv le film, tirée d’un album génial de Neil Young : Rust never sleeps de 1979 (également auteur d’une autre chanson emblématique de la désillusion des sixties, marquée du sceau de la mort : The Needle and the Damage Done). 

The needle and the damage done :

  

 

Et puis, tant qu’à faire, cette sublime chanson de Townes Van Zandt (évoqué ICI sur le blog !), To live is to fly, composée en hommage à Janis Joplin, décédée en 1970 :

Won’t say I love you babe
Won’t say I need you babe
But I’m going to get you babe
And I will not do you wrong
Living’s mostly wasting time
And I waste my share of mine
But it never feels too good
So let’s not take too long
You’re as soft as glass and I’m a gentle man
We got the sky to talk about
And the world to lie upon

Days up and down they come
Like rain on a conga drum
Forget most, remember some
But don’t turn none away
Everything is not enough
Nothing is too much to bear
Where you been is good and gone
All you keep’s the getting there
To live is to fly low and high
So shake the dust off of your wings
And the sleep out of your eyes

It’s goodbye to all my friends
It’s time to go again
Think of all the poetry
And the pickin’ down the line
I’ll miss the system here
The bottom’s low and the treble’s clear
But it don’t pay to think too much
On the things you leave behind
I may be gone but I won’t be long
I’ll be bringing back the melody
And the rhythm that I find

We all got holes to fill
And them holes are all that’s real
Some fall on you like a storm
Sometimes you dig your own
But choice is yours to make
Time is yours to take
Some dive into the sea
Some toil upon the stone
To live is to fly low and high
So shake the dust off of your wings
The sleep out of your eyes