EXTRAITS
Un documentaire produit par Zaradoc films (évoqué également ICI sur le blog), qui se spécialise particulièrement dans les films autour de la musique.
Aït Menguellet est sans aucun doute le plus grand poète-chanteur vivant aujourd’hui en Kabylie (Algérie). Ce film, construit à la manière d’un clip poétique et austère, est ponctué d’images de la Kabylie dans une évocation rurale et colorée, à la manière d’un conte. Accompagné de ses musiciens, Menguellet interprète poèmes et chants lors d’une narration fréquemment interrompue par les ovations et les danses d’un public fervent qui reprend à l’unisson les thèmes les plus populaires.
Ouverture du film :
Magnifique chanson incorporée au film (sous titrée) :
D’autres chansons :
Tayri (L’amour) – Sous titrée :
Ayafrouk Ifirelles – Reprise en live d’une chanson composée par Slimane Azem, évoqué ICI sur le blog
A kwen ixdaa (Soyez maudits) – Sous titrée et live :
Lxuf (La peur) – Sous titrée :
Lehlak (Le mal qu’en moi) :
Lehlak—- Le mal qu’en moi…
(Refrain)
Lehlak i d-teǧǧiḍ dgi—- Le mal qu’en moi tu as laissé
Ur yesɛi amdawi——– Ne connait point de remède
F lǧal-im i diy-yextar—- C’est pour toi qu’il m’a élu
Am-wakken yeggul felli—- C’est comme s’il avait juré
Ad yeqqim ɣuri—————- De rester en moi
Alamma subben lečfar—- Jusqu’à ce que se closent mes yeux
Ul’ i d-ixeddem imeṭṭi—- Les larmes n’y peuvent rien
Rruh la ixetti—————- Mon âme s’éteint
Am lgaz yeǧǧan lefnar—- Comme la lampe sans pétrole
Si dunnit tekkesd-iyi——– Tu m’as soustrait à la vie
Urǧiɣ-am Rebbi—————- J’attends de Dieu
D lmut aa d-id-irren ttar—- Qu’il me venge dans la mort
(Premier couplet)
Rruh-iw a n-yas d ahmam—- Comme un ramier mon âme
A n-yaweḍ s axxam———— Arrivera en ta maison
Ad am-n-ibedd ɣef ssur—- Et sur tes murs se posera
S ssut-is a m-yefk sslam—- Sa voix te saluera
Qbel a d-yeɣli ṭṭlam———— Avant la tombée de la nuit
A n-iruh lewhi n ṭṭhur—- Vers le début de l’après-midi
Muql-it mlih ma iɛerq-am—- Regarde bien pour la reconnaitre
Yettawi ccama-m———— Elle porte la cicatrice
D ccama s-ǧǧan leɣrur——– De tes trahisons
(Deuxième couplet)
A n-yuɣal d afrux n-yiḍ——– Elle viendra en oiseau de nuit
A n-yas ur tebniḍ—————- A l’improviste
Wali-d allen-is di ccqayeq—- Ses yeux t’apparaîtront à travers la porte
A m-n-ihedr f-win teǧǧiḍ—- Elle te parlera de celui que tu as quitté
Alarm t-tenɣiḍ—————- Dont tu as provoqué la mort
Seddaw tmedlin yehreq—- Que tu as condamné au feu sous les dalles
Rruh-is anda telliḍ—————- Où que tu sois son âme
A n-yarzu kul iḍ——————– Viendra toutes les nuits
Bac naddam ad am-yeɛreq——– Troubler ton sommeil
(Troisième couplet)
Lehlak aa n-yerzun ɣurem—- Le mal qui viendra te visiter
D rruh-iw ayen———— Ce sera celui
Lehlak nni diy-yebbwin—- Qui a emporté mon âme
A n-yas s ul-im a t-yeɛdem—- Il viendra pour prendre ton cœur
Ɣef-wayen i s-ixdem—— Pour tout le mal que tu lui a fait
At-tsafred mebɣir aɛwin—- Et tu t’envoleras sans viatique
Rruh-im a t-id-yegzem—- Il arrachera ton cœur
Yides a t-id-yeddem——– L’emportera avec lui
Ɣur Rebbi ad ddun i sin— Vers Dieu ils s’en iront tous les deux
(Quatrième couplet)
Si tmedlin i diyi-rran—- Des dalles dont on m’a couvert
Atas i d-yegwran——– Beaucoup restent
A m-tent-rren i kemmini—- Dont on te couvrira toi aussi
At-tezdeɣd ger izekwan—- Tu habiteras parmi les tombes
D ixxamen imsawan——– Toutes semblables les unes aux autres
Lgar-im d nekkini——– Et tu m’auras pour voisin
Wid yessaramen a kem sɛan—- Ceux qui comptaient t’avoir
Iɣur-iten zzman—————- Seront trahis par le destin
Yerra-yi-kem-id ɣer ɣuri——– Qui sait qu’il te rendra à moi
Ay Abrid (Chemin oublié) – Sous titrée :